Jung a décrit les archétypes comme les énergies de base de l’inconscient collectif, énergies collectives, transhistoriques, transculturelles, transindividuelles. A la fois matériaux de la création de conscience dans la psyché, et donc de l’évolution de l’humanité, et redoutables facteurs d’indifférenciation des individus, ils sont affectés par des pathologies qui remontent à l’origine de l’humanité, véritable cause des souffrances des individus et des peuples. Cette psychopathologie des archétypes prime sur la psychopathologie des personnes. Mais chaque archétype n’existe pas séparément des autres dans l’inconscient. Ils sont traversés et réunis par le Soi, qui œuvre à leur guérison.
Pierre Trigano propose ici un retour à Jung, en dégageant dans ses textes la centralité de sa découverte du Soi : la recherche de guérison psychologique des individus est vaine si elle ne se fonde pas d’abord sur le travail intérieur du Soi pour guérir les archétypes et donc sur l’analyse des rêves.